L'IA générative, futur moteur de croissance de l'économie française ? C'est ce que conclurait le rapport du comité interministériel sur l'intelligence artificielle générative, qui va être présenté officiellement au président Emmanuel Macron, ce mercredi à l'Élysée. Fruit de six mois de travail du comité composé de quinze experts et expertes français du sujet, il s'appuie également sur une consultation auprès de 7.000 citoyens.
Ses missions ? Émettre des recommandations sur la stratégie française, faire l'état des lieux des capacités actuelles, ou encore produire des chiffres sur l'impact économique de l'IA générative. En guise d'avant-goût du rapport, l'Élysée présentait ce mardi à la presse de premiers extraits du rapport : « le comité donne ses recommandations pour faire de la France une nation de pointe dans l'intelligence artificielle. Elle présente des positions opérationnelles, réalistes, ambitieuses et viables sur le long terme. »
L'impact de l'intelligence artificielle penche vers le positif
Co-directeur du comité avec la chercheuse Anne Bouverot, l'économiste Philippe Aghion va présenter dans le rapport des « chiffres inédits sur le potentiel de création de valeur de l'IA », dixit l'Elysée. Le constat y serait au beau fixe : les effets positifs de l'IA générative sur l'emploi devraient largement dépasser les effets négatifs. Tout un chapitre est d'ailleurs dédié à la thématique « IA créatrice ou destructrice d'emploi ». « Le rapport évoque une hausse du PIB potentielle de 250 à 400 milliards d'euros grâce à l'IA à l'horizon 2030 », chiffre la présidence. Pour rappel, le PIB se situait à 2.640 milliards d'euros en 2022.
Autre détail divulgué en avance : 19 emplois sur 20 seraient composés de tâches impossibles à remplacer par des IA. De quoi attirer l'œil sur le rapport complet présenté demain, et qui sera analysé dans La Tribune.
Outre les effets sur l'économie, le comité adressera les questions de la formation de la population à l'IA, du financement de la technologie, de l'accès aux données nécessaires au bon fonctionnement de l'IA ou encore de la recherche publique sur le sujet. « Plusieurs signaux permettent de mettre la France sur la carte des grands pays de l'IA », se félicite-t-on du côté de la présidence.
Pour preuve, sont citées les plus de 600 startups spécialistes du sujet ; les figures européennes de l'IA générative dont la tête d'affiche Mistral mais aussi LightOn, Giskard, Photoroom ou encore Dust ; ou encore la reconnaissance de l'expertise française dans la formation académique.
L'Élysée compte désormais s'appuyer sur cet état des lieux et renforcer la position française grâce aux conclusions du rapport, afin de se préparer au mieux au très attendu sommet international sur l'intelligence artificielle, qui se tiendra en France à la fin de l'année.
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